25 juillet 2009

Choisir sa canne à pêche

Cette partie présente un panel de cannes à pêche que l’on trouve sur le marché et qui peuvent permettre de faire face à presque tous les cas de figure que nous pouvons rencontrer au bord de l’eau. Cependant, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive. D’autres matériels et matériaux peuvent être utilisés. C’est au pêcheur de faire ses choix, en fonction du type de pêche qu’il pratique, des rivières qu’il fréquente et, bien entendu, de ses moyens financiers, car il va de soi que la dernière canne téléréglable en aluminium « Oxygène » n’est pas à la portée de toutes les bourses. Néanmoins, il faut se méfier des cannes bas de gamme, dont le principal atout est souvent un bas prix.

N’hésitez pas à investir dans une bonne canne, même si le prix de départ vous paraît légèrement prohibitif. Elles ont une durée de vie plus longue que les cannes proposées en Grandes Surfaces, car elles sont de meilleure qualité. Mais les Grands Magasins vendent de plus en plus un matériel de qualité, destiné à satisfaire le plus grand nombre. Mieux vaut investir 100 à 150€ dans une bonne canne à pêche, plutôt que d’avoir à payer deux fois 50€ dans une canne de qualité moyenne, qui risque de vous sembler lourde, de branler ou dont le scion est peu adapté et ne vous permet pas de ferrer efficacement, ou encore une canne qui risque de se révéler gênante au moment d’accéder à des endroits escarpés.

C’est autant de détails auxquels chaque pêcheur doit réfléchir avant d’acheter une canne. Dans quel type de rivière vais-je pêcher ? (Rivière de plaine, Torrent, Moyenne Rivière, Grande Rivière, avec un fort ou faible encombrement ?...) ; Quel est mon budget ? Suis-je un pêcheur débutant ou confirmé ? (Acheter un canne de très grande qualité à un prix élevé ne signifie pas prendre systématiquement plus de poissons, la canne ne fait pas le pêcheur ; elle facilite son action de son pêche, et la rend plus efficace dès lors que celui-ci maîtrise la technique employée. Inutile donc d’acheter une canne très chère si vous débutez…)

Choisir sa canne à truite

L’homme a la fâcheuse habitude de se montrer réticent face au changement ou à l’innovation. Lorsqu’une nouvelle canne apparaît sur le marché, tous les pêcheurs ne se ruent pas sur elle pour l’acheter car la plupart d’entre eux possèdent déjà une canne et ne sont pas disposés à en changer. En effet, le pêcheur connaît sa canne, il a ses habitudes, c’est un gage de confiance pour lui et il est souvent persuadé que sa canne reste la meilleure ou qu’elle suffit amplement pour le mode de pêche qu’il pratique.

Même si ce n’est pas la canne qui fait le pêcheur, son choix reste important car il représente un gage de réussite dans la mesure où certaines types de cannes semblent conçues spécialement pour certains types de pêche. Au-delà de vos aspirations personnelles, c’est le type de rivière qui vous orientera dans le choix de votre canne. La partie qui suit se propose d’étudier les forces et faiblesses des différents types de cannes et moulinets employés dans la pêche au « toc » ainsi que la façon de les utiliser au bord de l’eau et de déterminer les critères qui vous permettront de sélectionner un matériel adapté et de qualité.

Les cannes téléréglables à anneaux

ð Utilisation :

· Pour pêcher en dérive courte (on laisse dériver l’appât seulement quelques mètres dans l’eau et on le relance fréquemment) voire sans dérive : l’appât est déposé au niveau de l’emplacement supposé de la truite ;
· Pour pêcher sous la canne (pas de dérive, on dépose l’appât à 90° sous la canne) là où les lancers sont impossibles (à cause de la végétation environnante) ;
· Pour pêcher très en retrait de la berge (cela permet de rester relativement discret lorsque très peu de végétation borde la rivière ou d’éviter de projeter son ombre et celle de la canne sur l’eau par beau temps) ;

ð Avantages :

· Possibilité de faire varier la longueur de la canne en action de pêche ;
· Facilite les déplacements du pêcheur ;
· Possibilité de pêcher dans des endroits difficiles d’accès ;
· Bon contrôle de la dérive de la ligne ;

ð Inconvénients :

· Elle est très lourde quand elle est totalement dépliée (même si les nouveaux composites tels que le carbone allègent considérablement sa masse) ;
· Elle est très fragile ;

ð Critères de choix :

· La rigidité : L’action doit être de pointe (seul le bout de la canne sera flexible) ; évitez les cannes qui chancellent et qui sont particulièrement désagréables pour les lancers et les ferrages (le ferrage doit être instantané lorsque l’on pêche sous la canne et/ou dans les endroits encombrés ; il ne faut pas laisser le temps à la truite de se réfugier dans les encombrements) ;
· Le poids et l’équilibre : Evitez les cannes trop lourdes (Pensez au fait que vous passerez sûrement plusieurs heures au bord de l’eau et qu’il faut économiser votre bras) ;
· Les anneaux : Choisissez de préférence des cannes comportant de nombreux anneaux qui éloignent suffisamment le fil du blank (c’est le corps de la canne auquel sont accrochés les anneaux) afin que celui-ci fil ne colle pas à la canne (en cas de pluie, il arrive fréquemment que le fil colle à la canne en raison du trop faible nombre d’anneaux ce qui rend quasiment impossible les lancés) ;
· La poignée : Choisissez de préférence un revêtement anti-dérapant (utile en cas de pluie), ou en liège aggloméré pour que votre main agrippe solidement la poignée de la canne ;

Les cannes anglaises

ð Utilisation :

· Pêcher dans les rivières en dérive naturelle (on laisse l’appât évoluer dans l’eau sur de très longues distances) ;

ð Avantages :

· Possibilité de pratiquer à distance dans les parcours dégagés avec un confort inégalé ;
· Pêcher très fin (on peut utiliser des fils d’une très faible résistance) ;
· Sa légèreté procure plus de plaisirs et de sensations lors des combats avec de beaux salmonidés ;
· C’est une canne courte (inférieure à 4,20 mètres en règle générale) facilitant les lancés ;

ð Inconvénients :

· Elle prend de la place quand elle est pliée (elle est souvent constituée de deux brins) ;
· Le scion (l’extrémité de la canne à pêche) est très fragile ;

ð Critères de choix :

· La longueur : La longueur de la canne est proportionnelle à la largeur du parcours (plus vous pêcher une rivière large, plus votre canne devra être longue). Privilégiez une canne de 3,60 mètres, et moins, pour les petites rivières et une canne de 4,20 mètres et plus pour les grandes rivières ;
· Les anneaux : Même conseil que pour les cannes téléréglables ; comptez environ 12 anneaux pour une canne de 3,90 mètres et 13 pour une 4,20 mètres ;
· La poignée : Privilégiez les poignées en liège car elles sont plus agréables et plus résistantes ; évitez les poignées en mousse ;
· Le porte moulinet : Privilégiez les porte-moulinets modulables et évitez les fixes ;
Les cannes à fil intérieur

ð Utilisation :

· Pour pêcher dans les ruisseaux et les petites rivières encombrées ;
· Pour pêcher en dérive naturelle ou sous la canne (canne avec fil intérieur téléréglable) ;

ð Avantages :

· Le fil circulant dans le scion permet d’éviter qu’il se prenne dans la végétation environnante ;
· Action plus ferme que les cannes à anneaux (comme la canne anglaise par exemple) ce qui permet d’abréger les combats ;
· Le fil ne colle pas à la canne en cas de pluie ce qui permet de lancer correctement lorsqu’il pleut;

ð Inconvénients :

· Elle prend de la place quand elle est pliée (elle est constituée comme la canne anglaise de deux brins) ;
· Les entretoises (ce sont des anneaux qui sont à l’intérieur de la canne et qui permettent au fil de circuler facilement) bougent au fil des ans et il est très difficile de lancer ;

ð Critères de choix :

·
Les entretoises : comptez environ une trentaine d’entretoises pour une canne de 3,90 mètres et une ou deux de plus pour une canne de 4,20 mètres ;

Remarque : il est aussi possible de pêcher avec une simple canne télescopique à anneaux (entre 3,5 et 4 mètres).
Canne à fil intérieur et canne anglaise ne permettent pas de pêcher dans le même type de rivière. A gauche, utilisation d’une canne téléréglable, idéale pour pêcher dans les endroits encombrés. A droite, utilisation d’une canne anglaise, idéale pour les rivières larges et dégagées.

Choisir son moulinet

Dans la pêche au « toc », le moulinet sert uniquement de réserve de fil. Certains moulinets sont spécialement étudiés pour ce type de pêche, à l’instar du Ritma 72 et 73 de Peerless Bam, ou du PLX700 de Sert. Mais d’une manière générale, vous aurez le choix entre un moulinet léger à tambour fixe, capoté ou non, ou un moulinet à tambour tournant.

Les moulinets capotés
Ce sont des moulinets compacts, légers (150 grammes pour les plus performants), ils possèdent un frein efficace et ils permettent surtout des lancés relativement longs. Néanmoins, ils présentent des inconvénients importants : faible capacité d’accueil (c'est-à-dire le nombre de mètres de fil que la bobine peut accueillir soit en règle générale guère plus de 70 mètres avec un nylon de diamètre 16 centièmes), faible récupération (chaque tour de manivelle ne permet pas de rembobiner de grandes quantités de fil) et vrillage du fil fréquent et irréversible lorsque l’on utilise des nylons fins. Même si ce sont de bons moulinets, ce ne sont pas les mieux adaptés à la pêche au « toc ».

Moulinet Les moulinets tournants
(exemple : les modèles Ritma) : Ils sont d’un faible poids (inférieurs à 100 grammes) et garantissent ainsi un grand confort. Ils ne sont pas encombrants, mais sont munis d’un prolongateur ce qui facilite la sortie du fil (voir schéma ci dessous) et l’empêche de se vriller. On le monte en général sur le bas du talon de la canne et il sert ainsi à équilibrer l’ensemble canne/moulinet. Néanmoins, ces moulinets présentent des défauts majeurs : ils sont uniquement utilisés comme réserve de fil et ne permettent donc pas d’effectuer de lancés, obligeant ainsi une pêche sous la canne ou en dérive courte. Enfin, le fil fin vrille rapidement à cause du faible diamètre du noyau du tambour (plus le noyau est petit, plus le fil qui s’enroule autour fait de tours donc les risques que le fil fasse des boucles est plus grand). Ce sont toutefois les modèles les plus économiques (d’un point de vue prix) et les plus classiquement utilisés pour la pêche au « toc ».

Les moulinets à tambour fixe : Ils sont parfois jugés incompatibles avec la pêche au « toc » en raison de leur lourdeur relative (160 grammes environ), des perruques et des nœuds ainsi que du le fil qui s’accroche à la manivelle lors du lancer. Cependant, ce type de moulinet présente de sérieux avantages dans le domaine de la récupération (il permet par exemple de rembobiner de grandes quantités de fil à chaque tour de manivelle) et possède un frein très efficace. Il permet en outre de lancer relativement loin et donc de rester relativement éloigné des truites que l’on pêche.

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